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Akongassaut.jpg

 L'image est trompeuse : si Pauline Akonga s'élève au dessus de Rivi Grinboym,

c'est bien Ramla qui a dominé Arras (53-61)

 

Le rêve s'est enfui... La salle Tételin rose de plaisir en début de soirée sombre dans une immense tristesse à l'issue du match. Les yeux sont lourds, les larmes proches. Alors  que les Israéliennes rayonnent sur le parquet, le public, un temps sonné, scande un vibrant "Arras, Arras, Arras" pour remercier les Demoiselles, les féliciter de leur mémorable parcours européen. Les joueuses, prostrées sur leur chaise, enfermées dans leur déception, se lèvent et s'avancent vers le centre du terrain. Elles reçoivent leur trophée de finaliste, tentent de se réconforter et partent cacher leur amertume dans les vestiaires. Leur rêve s'est enfui. La liesse et la coupe sont pour Ramla.

Arras est passé à côté de sa finale. L'enjeu, le poids de toute une salle, de toute une ville, ont sans doute été trop lourds à gérer. "Il y avait trop de pression. Mon équipe est jeune alors qu'en face elles ont de l'expérience. Elles savent parler aux arbitres, gérer leurs temps forts" expliquait Bruno Blier, prenant ensuite Leilani Mitchell comme exemple. Mise en difficulté par la défense adverse et maladroite (2 points sur lancer franc, 0/9 aux shoots !) la meneuse a évolué bien en dessous de son niveau habituel. "Quand Leilani n'est pas bien, Arras est mal"résumait le coach artésien. Mais l'Américaine n'est pas la seule à avoir peiné. Jo Gomis et Pauline Akonga, les artificières habituelles, n'ont pas allumé la mèche. Marielle Amant, bien partie et agressive à souhait, s'est laissée emporter par sa fougue : quatre fautes, dont une technique, dès le milieu du premier quart temps, prélude à un long séjour sur le banc. Même Olesia Malashenko, quoique solide, a été un ton en dessous de ses dernières sorties...

Pourtant tout commence bien. Certes les premières minutes mettent aux prises deux équipes tendues, qui manquent des choses simples, mais, très vite, Arras trouve le la. Pauline Akonga (8 points dans les dix premières minutes) mène le bal, ses coéquipières entrent dans la danse et les tambours de Tételin accompagnent ces beaux mouvements (13-5, 10ème). Mais dans le deuxième quart temps l'orchestre artésien accumule les couacs. L'adresse disparaît (26,2% de réussite au total) et les fautes s'accumulent. Le jeu de Ramla, basé sur la vitesse et les duels, s'avère efficace. Wright en état de grâce (12 points), Doron batailleuse en diable(14 points et 3 passes) et Selwyn habile stratège (15 points) font la musique.  Dans la raquette Willingham, consciencieuse travailleuse, abat sa part de boulot (15 points, 7 rebonds). Les visiteuses signent un cinglant 0-13 pour effacer leur retard et se tricoter une avance confortable (18-29, 17ème), qui grossit encore au retour des vestiaires(25-38,23ème, +13 avance maximale). "Contrairement à nous en début de Gomis2.jpgmatch, elles ont su creuser l'écart durant leur temps fort !" constate, amer, Bruno Blier. Krissy Badé (6 points dans le troisième quart temps) sonne la révolte arrageoise et redonne l'espoir à une salle qui ne demande  qu'à s'enflammer. Mais, expérimentées, les Israéliennes savent contenir ce retour, en outre pollué par une maladresse qui colle au doigt comme le sparadrad du Capitaine Haddock. Les locales reviennent régulièrement à -4 (41-45, 30ème ; 43-47, 32ème et 45-49, 35ème). Hélas, "nous manquons des shoots faciles quand nous nous rapprochons" signale Bruno Blier. A 49-58 (39ème) la messe est dite ! Les derniers temps morts et la litanie de lancers francs ne changent rien (53-61, score final) : le camp israélien peut se lancer dans une folle sarabande, sous le regard embué de la foule en rose.

  

 

Michelattaque.jpg

Sarah Michel, ici face à Selwyn, a apporté sa vitesse... en vain !

 

 

Mitchellsanssolution.jpg

 Pas de solution pour une Leilani surveillée de près par les Israéliennes.

 

 

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 Peu de temps de jeu (6 minutes) pour une Putnina pourtant vaillante et combattive.

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Eurocoupe 2010-11
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