Dimanche, pour le quatrième tour de la Coupe de France, Anzin (D2) aura une belle carte à jouer. Les protégés de Jean-Bernard Deltombe affronteront, comme au tour précédent, un adversaire de Deuxième Division. Seul hic, la rencontre aura lieu à Wardrecques. « On aurait préféré joué chez nous : ce sera notre troisième déplacement dans cette épreuve. Le match sera équilibré : les deux adversaires ont une chance », affirme l’entraîneur. En survêtement siglé Bayern de Muncih, il est arrivé au stade bien avant ses hommes. Serein et sérieux, il a préparé les ateliers, sous une pluie fine, avant de répondre, dans la buvette, à nos questions. Les joueurs se présentent au compte-goutte pendant que l’entretien se poursuit. « Ils sont motivés ! Ils sont ravis d’être arrivés au quatrième tour, synonyme du jeu de maillots. Je dois les tempérer : il faut aussi qu’ils soient performants en championnat. Moi, de toute façon, je n’aime pas la Coupe : c’est une compétition que l’on ne peut pas gagner et qui coûte de l’énergie, des cartons, des blessés. Ce n’est pas rentable ! », assène-t-il, se souvenant des fins de parcours douloureuses de son équipe : « depuis huit ans que je suis à Anzin, nous sommes allés deux fois au quatrième tour et une fois au cinquième… et nous avons pris des dérouillées ; on pourrait s’en passer ! ».
A la tête d’un groupe jeune, « une bande de potes, de la génération 92 qui ont joué en Ligue à Arras », le technicien attend « plus de maîtrise des émotions » de ses hommes qui finissent régulièrement sur le podium depuis sept ans, avec deux montées à la clef.
Il est temps désormais de regagner la pelouse où s’échauffent, en un toro décontracté, les Anzinois. Les joueurs se mettent en cercle autour de leur coach, qui distille les dernières nouvelles : tirage au sort de la coupe, félicitations gentiment narquoises à un récent marié… La séance peut commencer, entre application et bon esprit.