A l’issue de l’indiscutable victoire (4 – 1) de Vimy face à Avion, les deux entraîneurs étaient sur le même longueur d’onde. « C’est une défaite méritée », admettait un David Robitail lucide et honnête, conscient de la fragilité psychologique de ses hommes, qui restent sur trois revers consécutifs. Makhlouffi Rebattachi, en écho inversé, trouvait le succès des siens « logique », tant ses protégés s’étaient montrés supérieurs dans tous les domaines.
Paradoxalement, Avion débuta mieux la rencontre. Hédin, en embuscade après une frappe de Desprès repoussée par Szyska, ouvrit rapidement le score (0 – 1, 8e). « Ce but a été un mal pour un bien. Il nous a réveillés après notre entame timide, nous a poussés à jouer plus haut, à nous projeter davantage », constatait Makhloouffi Rebattachi. Servi par Kostrzewa, l’excellent Denizart égalisa aussitôt d’une frappe enroulée (1 – 1, 9e). Sur un long coup franc de Wiart, Kostrzewa jaillit, au cœur d’une défense statique, pour donner l’avantage à Vimy (2 – 1, 23e). Dominateurs au milieu, dans le sillage d’un Belmir omniprésent à la récupération comme à la relance, plus agressifs et plus justes, les locaux régnaient sur les débats. Un coup franc de Denizart pour Wywial, oublié au second poteau (3 – 1, 43e), concrétisa cette mainmise. « Nous avons été efficaces sur coups de pied arrêtés, ce qui prouve notre détermination », appréciait le technicien vimynois. Son homologue, lui, regrettait « ces buts évitables ».
En seconde période, les débats perdirent en intensité. Avion profita d’une légère baisse de régime de son hôte pour occuper son camp, mais sans se montrer dangereux. Christophe, impérial, transmettait sa sérénité à ses partenaires qui évoluaient désormais plus bas. Tactique payante : sur une contre-attaque, Denizart scella le triomphe des siens (4 – 1, 59e). La dernière demi-heure, entre imprécisions, fatigue et nombreux remplacements, s’écoula doucement.