Le tirage au sort des quarts de finale de Coupe de France a gâté Arras. En accueillant le PSG, les Artésiennes se mesureront à la deuxième meilleure équipe de France, après Lyon. Cette rencontre de gala, dans un Degouve bien rempli – « Nous espérons avoir du monde pour nous soutenir et nous encourager tout au long du match », note Pauline Boquet – ravit les joueuses. « C’est un réel plaisir d’être arrivées à ce stade et de recevoir une D1 de ce niveau » , savoure Audrey Tabary. « C’est une belle récompense », ajoute même Loreen Herbet. La jeune défenseure sait toutefois que la fête peut avoir un goût amer : «La défaite 11 – 0, il y a 2 ans, contre Lyon, a été très lourde. Nous n’avons pas envie de revivre le même match ».
Comment faire, alors, pour résister au bulldozer parisien ? Marie Schepers, l’expérimentée milieu de terrain qui, blessée, manquera la rencontre, dévoile une recette précise : « Il faudra forcément bien défendre, réduire les espaces dans le dos, entre nous et entre les lignes. Il va falloir former un bloc solide. Être très rigoureuses tactiquement. Éviter de faire des efforts «inutiles» pour ne pas peiner physiquement rapidement. Quand on aura le ballon, il faudra savoir le garder pour ne pas courir après tout le match et, surtout, jouer chaque coups à fond ». Audrey Tabary ajoute un ingrédient : « être solidaires pendant 90 minutes ! ». Et si, malgré tous les efforts qui seront déployés, le score prenait des proportions inquiétantes ? « Moralement, je pense qu’une grosse défaite n’aurait pas d’impact sur le groupe même si ce n’est jamais plaisant d’encaisser beaucoup de buts. Cette rencontre, ce n’est que du bonus : il y aura des leçons à en tirer pour le championnat qui reste notre priorité », relativise Marie Schepers.
Même si les exploits sont rares dans le foot féminin, les Arrageoises restent positives. Pauline Boquet et Laurine Herbet convoquent le passé. « Il faut y croire un minimum. Si nous partons dans l’idée d’en prendre dix, pourquoi y aller ? Ça reste un match de football... Au tour précédent Bordeaux a fait nul contre une D2, et personne n’aurait parié sur ce résultat... », avance le première. La seconde, motivée, ajoute : «L’année dernière en demi-finale, Grenoble ne s’est incliné que 1-0 contre Lyon, dans le temps additionnel. Donc pourquoi ne pas créer l’exploit samedi ? ».
Arras - PSG, stade Degouve, le samedi 15 février ) 16 heures.