A 15 ans, Martin Ouazzen traverse la vie avec assurance. Le jeune homme concilie à merveille ses études, en seconde, et une intense pratique du badminton. Récent quart de finaliste, en simple et par équipe, des Championnats d’Europe cadets, il consacre dix heures hebdomadaires, à Arras et à Tournai, à son entraînement. La plupart de ses week-ends sont consacrés aux compétitions, en France ou à l’étranger ; il sillonne ainsi l’Europe, de l’Italie à la Suède en passant, entre autres, par les Pays-Bas ou l’Allemagne. « J’ai toujours pratiqué beaucoup de sport. C’est un rythme que je suis depuis que je suis très jeune ; j’en ai donc l’habitude. Il est juste nécessaire d’être organisé ». L’adolescent a débuté par le tennis puis a profité de l’ouverture d’une section bad pour changer de raquette. « J’ai eu tout de suite de très bon résultat et j’ai trouvé l’ambiance plus amicale dans cette discipline. Les tournois se déroulent sur deux ou trois jours où l’on se retrouve avec ses amis ». Pour progresser Martin a ensuite rejoint Arras, à la demande de Stéphane Monchy, le président du BCA. « C’est un des meilleurs clubs des Hauts-de-France, avec de bons joueurs, de bons entraîneurs. Pour progresser je dois affronter des personnes meilleures que moi. J’espère intégrer, pourquoi pas dès cette année, l’équipe du Top 12 », explique celui qui a fini plusieurs fois sur le podium aux Championnats de France jeunes.
Sur les tournois, Martin est souvent accompagné par son père, lui même badiste. « Je trouve normal qu’il me coache parfois : il me connaît très bien. Il m’est d’une très, très grande aide. Il est nécessaire que ma famille me suive ; sinon ce ne serait pas possible » reconnaît-il. Ambitieux, l’espoir intégrera sans doute un pôle national l’année prochaine. Il espère devenir, d’ici à cinq ou six ans, professionnel. « Si on est parmi les meilleurs, on peut en vivre », affirme-t-il. Lucide, il ne néglige toutefois pas ses études et vise, après un bac S, une carrière scientifique.