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Arras à terre

Un silence assourdissant a suivi le dernier tir de Sabrina Reghaïssia. Ce shoot primé, en toute fin de prolongation, était bien plus qu’une balle de match : c’était l’opportunité, à l’ultime de seconde, d’assurer le maintien d’Arras. Les Artésiennes se sont inclinées (68-70) contre Charnay après avoir compté six points d’avance (59-53) dans le money time. « Je n’ai pas de regrets sur le match d’aujourd’hui », commentait pourtant un Quentin Buffard abattu, triste pour « l’équipe, le club, les gens qui s’y investissent ». Samedi soir, ses protégées ont signé « une belle prestation, avec de la grinta. Notre descente s’est dessinée bien avant ». Retour sur une saison qui, 14 ans après l’avoir quitté, ramène Arras en NF1.

Les blessures

Au complet, les Demoiselles avaient brillamment lancé leur championnat. La victoire initiale (65-62) face à Toulouse, le 16 septembre, augurait de lendemains qui chantent, mais très vite, de nombreuses fausses notes sont venues polluer une symphonie qui restera à jamais inachevée. Arras n’a pas été épargné par les blessures. Si les intérieures ont été les premières touchées, toutes les joueuses, ou presque, ont connu des pépins physiques. Le manque de rotations en match – avec parfois six pros valides – et les séances d’entraînement tronquées ont pesé lourdement. Fin 2017/début 2018 sept défaites se sont succédées. Les partenaires de Marine Mulumba étaient alors ridiculisées par les formations de haut de tableau (69-34 à Angers ou 73-43 à Charnay) et chutaient contre leurs rivales directes, Calais ou Rezé. Quand la poisse a déserté Tételin, l’équipe s’est montrée convaincante, comme à Reims (59-65), le 3 février.

Une attaque en souffrance

Avec à peine plus de 56 points marqués par match, Arras est la pire attaque de deuxième division, ce qui explique sa dixième place au classement final. Si le secteur intérieur artésien a fourni des munitions (plus de13 rebonds offensifs de moyenne, 2ème total de la Ligue), les artilleuses se sont montrées maladroites, surtout à trois points (26% de réussite). Faute d’un jeu collectif capable de déstabiliser les défenses adverses, nombre de tirs ont été forcés.

Sabrina Reghaissia finit sa carrière sur une note bien triste

 

Tag(s) : #Basket
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