Après seulement un an et demi de pratique, Margot Dupla, 20 ans, est devenue vice-championne de France universitaire de kick light. Elle aurait même dû de monter sur la plus haute marche du podium mais, en finale, la victoire a été attribuée à son adversaire, à la grande stupeur de tous les observateurs. « Je pense que je méritais de gagner mais sur les trois juges, deux étaient de Marseille, la fac de ma rivale... Mais bon c'est déjà très bien d'être arrivée là ! », se satisfait la jeune femme, qui habite Souchez.
Étudiante en deuxième année de STAPS, parcours entraînement sportif, à Liévin, elle est une athlète accomplie qui pratique le yoga, le cross fit et la course à pieds – elle a fini 1ère espoir des 17 km du récent Trail des poilus. Pourquoi alors se lancer dans le muay thai ? « Une connaissance boxait... et je l'ai suivie. J'ai aimé l'esprit, la volonté de se dépasser. J'ai ensuite découvert le club de l'USAO, pour lequel j'ai eu un coup de cœur. J'y suis licenciée depuis septembre 2017 », raconte-elle, fière aussi d'avoir vu ses parents, d'abord réticents, apprécier ses performances. « Ils ont compris que ce sport véhiculait des valeurs de respect. Mon père trouve même que les combats sont jolis à regarder ». Dès la saison prochaine, elle devrait se lancer dans les championnats fédéraux.
Assidue, Margot connaît une progression rapide au prix d'un investissement total. « J'ai quatre séances de deux heures hebdomadaires. Il faut tout donner pour pouvoir monter sur le ring ! », affirme-t-elle. Sérieuse, elle sait s'organiser ; elle rationalise son emploi du temps, notamment en travaillant le midi, pour consacrer ses soirées aux entraînements. Elle a bien compris que, outre la satisfaction d'une belle carrière sportive, ses efforts lui offriront de précieux atouts dans sa future vie professionnelle, notamment si elle passe les diplômes d'entraîneur. Qui a dit que les boxeurs étaient des têtes brûlées ?