Kelly Paszkowski, avec une facilité déconcertante, se hisse, à la force des bras, au-dessus d’une barre fixe. Sans effort apparent, elle enchaîne ainsi les exercices en ce mercredi soir à la salle de CrossFit LXII d’Arras.
« Je pratique cette discipline depuis neuf mois », sourit la jeune femme de 30 ans. Professeur d’EPS après avoir travaillé dans la préparation physique, elle a déjà un grand passé de sportive. « J’ai été en équipe de France de force athlétique, j’ai pratiqué le rugby, l’athlétisme, l’aviron... ». Suite à une blessure au genou et après avoir vu des vidéos d’amis adeptes du CrossFit, Kelly s‘est lancée… et a souffert : « Je suis nulle, ai-je pensé après ma première séance ! J’ai eu du mal, surtout en cardio, quand il fallait enchaîner les mouvements ». Animée par la volonté de se dépasser et de découvrir de nouveaux gestes, elle a persévéré au point de ne plus manquer ses deux entraînements hebdomadaires... auxquels elle ajoute du renforcement musculaire et de l’haltérophilie. Fin novembre, elle devrait participer à sa première compétition.
Si le parcours de Kelly peut laisser penser que le CrossFit est réservé aux athlètes accomplis, ce n’est pas le cas. « Les exercices s’adaptent au niveau de chacun : nous faisons tous la même séance, mais à un stade de difficulté différent. On s’améliore sans cesse, on se perfectionne ! », explique l’enseignante qui apprécie la grande variété des exercices… même si certains lui résistent encore : « si je suis à l’aise avec ce qui relève de la force, comme les tractions, j’ai plus de mal avec la souplesse et les gestes techniques, comme la double corde à sauter ».
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