Porté par un état d'esprit remarquable, le RCA a obtenu au printemps 2018 sa montée en N3, renouant ainsi avec le niveau national. "La saison a été longue, nous avons travaillé durement", insiste Rémy Evrard... avant d'ajouter : "ce n'est pas une fin en soi !". Les Arrageois doivent maintenant se maintenir à cet échelon... et la tâche ne sera pas aisée : "nous avons été versés dans une poule relevée, avec de nombreux clubs de région parisienne, souvent de grosses écuries, et Rouen qui, fort d'un gros recrutement, fait figure d'épouvantail. Nous connaîtrons des week-ends âpres et difficiles. Les joueurs doivent prendre conscience de l'écart qui existe entre le prénational et la N3", prévient le coach. Les partenaires de l'éternel Jean-Michel Carlier devront éviter l'une des trois dernières places de leur groupe de 12, "et éviter de rester sur le petit nuage de la montée. Il faudra faire plus !".
Pour remplir leur mission, les Artésiens devront améliorer leur collectif et éviter de confondre vitesse et précipitation, leur péché mignon. "Le tournoi que nous venons de disputer, avec un nul contre une D1 belge et une défaite de 8 buts contre Saint Pol (N2), montre que nous devons trouver des automatismes". Arras devra s'adpater à son nouveau demi-centre Matthias Denis et pourra s'appuyer sur le pivot Julien Suel. "Nous aurions aimé recruté davantage..." admet le technicien qui devra faire sans Gautier Crepel, l'international U20 qui poursuit sa carrière à Billy. "Il sera difficile à remplacer", reconnaît Rémy Evrard qui affrontera son ancien joueur dès le 1er septembre pour un match de coupe. Cette stabilité de l'effectif devrait toutefois permettre de conserver les valeurs du club, l'un de ses atouts majeurs.