A l’issue de la piteuse défaite d’Arras face à Évreux (12 – 14), Anthony Scelers a réuni ses hommes. En cercle autour de lui, ils ont entendu leur entraîneur leur livrer un discours cru et juste, les invitant à prendre leurs responsabilités, à se mettre enfin en mode compétiteur. Sans fard, le coach a enchaîné les phrases qui font mal, les mots qui claquent.
« Même si on a de l’orgueil, même si les mecs bossent et s’investissent à l’entraînement, le dimanche c’est différent. Je ne comprends pas que l’on rende des copies comme aujourd’hui ou comme la semaine dernière à Compiègne », assène le technicien, qui regrette que ses « leaders soient transparents ». Pour Anthony Scelers le problème est avant tout mental : « ce n’est pas un diplôme de rugby dont j’ai besoin mais d’un de psychologie. C’est dans les cabines que ça ne va pas ! ». Le technicien en veut aussi au chat noir qui rode du côté de Grimaldi : « rien ne nous sourit. Encore aujourd’hui nous touchons deux fois les poteaux… et nous avons de nombreux blessés. Espérons que la réussite finira par venir ».
Lors des trois dernière saisons, le RCA, relégué en Fédérale 3 au printemps 2019 après avoir été repêché les années précédentes, n’a glané que… six succès ! Cette habitude de la défaite est difficile à gommer. Pourtant le staff a réussi à remotiver les troupes, à leur redonner goût au jeu et à l’effort. « Nous avons de nouveau une forte présence à l’entraînement, une trentaine de joueurs le mardi et 45 le vendredi. Nous avons aussi remis de la vie dans le vestiaire, dans le club house… mais nous avons une obligation de résultats ! Ce sont les performances qui conditionnent tout !».
