Thomas Hecquet, 23 ans, ailier de Chambéry, explose. A mi-saison, le natif d’Arras a déjà inscrit 10 essais – il avait franchi la ligne à 9 reprises en 2018/19 – ce qui en fait le meilleur marqueur des quatre poules de Fédérale 1. Après avoir débuté à Arras, puis joué à Lille (2015-16) et à Carcassonne (2016-18), ce petit gabarit – 1,73 m pour 70 kg – s’épanouit en Savoie. Il vient d’ailleurs de s’engager pour les trois prochaines saisons avec le SOC. Parallèlement à sa carrière sportive, il travaille 10 heures – deux après-midis – par semaine à Décathlon, partenaire de son club.
Jeune, tu as joué au foot à l’AFA. Comment es-tu passé au rugby ?
Je suis venu tardivement au rugby, à 15 ans, en cadet 2. Avant, je voulais devenir footballeur professionnel. Avec Arras, nous avions fait une belle saison, en étant champion de PH et en remportant la Coupe de la Ligue. J’avais été contacté par des clubs pros pour faire des détections… mais je n’avais pas été retenu. C’était un échec. J’ai donc tenté ma chance dans le rugby, mais sans la volonté de faire carrière, juste pour jouer, comme ça.
Le rugby t’a tout de suite séduit.
Oui ! J’ai joué quatre ans à Arras et j’ai adoré. J’étais entraîné par Cédric Pons, nous formions une super équipe, avec une bonne ambiance. Nous avons été champion des Flandres ! Je jouais aussi avec Robespierre.
Et tu as rejoint Lille.
J’y suis resté deux ans. La première année, en junior Crabos. Nous affrontions de grosses équipes comme le Racing Métro, le Stade Français. L’année suivante j’ai commencé en équipe B avant de rejoindre les pros, à 18 ans, en Fédérale 1. Lille a ensuite déposé le bilan ; je suis parti à Carcassonne.
A Carcassonne ?
Mon frère y était parachutiste ! J’ai fait une année en espoirs puis j’ai intégré l’équipe de France de rugby à 7 développement. J’ai disputé pas mal de tournois et j’ai même pris part, avec l’équipe 1, à deux World Series, à Cap Town, en Afrique du Sud, et à Singapour. C’était une bonne saison mais j’étais un peu trop juste pour intégrer les Bleus… et comme je n’avais pas joué à 15, Carcassonne ne m’a pas gardé.
Comment t’es-tu retrouvé à Chambéry ?
Le club avait remarqué mes performances à 7 et j’ai eu confiance en leur projet. Notre objectif est d’atteindre la Pro D2 à moyen terme… et pourquoi pas dès cette année. Le club en a les capacités ! Je suis vraiment bien ici, dans une région que j’apprécie. Il y a une très, très bonne ambiance entre les joueurs, avec le staff et les supporters.
Quels sont tes points forts ?
Ma vitesse et mes appuis !
Et tes points faibles ?
Je dois progresser en défense, notamment face aux joueurs physiques. Mon jeu au pied doit aussi être amélioré.
Suis-tu les performances d’Arras ?
Je regarde leurs résultats sur Internet et je parle avec quelques joueurs. Je remonte rarement à Arras mais, quand c’est le cas, je vais les voir jouer.